Presque berger by mile Nelligan Lyrics
Les Brises ont brui comme des litanies
Et la flûte s’exile en molles aphonies.
Les grands bœufs sont rentrés. Ils meuglent dans l’étable
Et la soupe qui fume a réjoui la table.
Fais ta prière, ô Pan ! Allons au lit, mioche,
Que les bras travailleurs se calment de la pioche.
Le clair de lune ondoie aux horizons de soie :
Ô sommeil ! donnez-moi votre baiser de joie.
Tout est fermé. C’est nuit. Silence… Le chien jappe.
Je me couche. Pourtant le Songe à mon cœur frappe.
Oui, c’est délicieux, cela, d’être ainsi libre
Et de vivre en berger presque… Un souvenir vibre
En moi… Là-bas, au temps de l’enfance, ma vie
Coulait ainsi, loin des sentiers, blanche et ravie !
Et la flûte s’exile en molles aphonies.
Les grands bœufs sont rentrés. Ils meuglent dans l’étable
Et la soupe qui fume a réjoui la table.
Fais ta prière, ô Pan ! Allons au lit, mioche,
Que les bras travailleurs se calment de la pioche.
Le clair de lune ondoie aux horizons de soie :
Ô sommeil ! donnez-moi votre baiser de joie.
Tout est fermé. C’est nuit. Silence… Le chien jappe.
Je me couche. Pourtant le Songe à mon cœur frappe.
Oui, c’est délicieux, cela, d’être ainsi libre
Et de vivre en berger presque… Un souvenir vibre
En moi… Là-bas, au temps de l’enfance, ma vie
Coulait ainsi, loin des sentiers, blanche et ravie !