Steinbeck by Thomas Hellman Lyrics
La pluie tombait toujours
Monotone et régulière
Elle noyait les grandes routes
Car les rigoles étaient insuffisantes pour assumer l’écoulement
Alors des grappes d’hommes, trempés jusqu’aux os
Vêtus de loques dégoulinantes, leurs chaussures en bouillie
Sortirent des tentes et des granges surpeuplées
Barbotant dans les mares fangeuses
Ils gagnèrent les villes
Envahirent les boutiques, les bureaux de secours
Mendiant un peu de nourriture
Essuyant toutes les humiliations
Pour un morceau de pain
Essayant de voler, de mentir
Et bientôt une colère désespérée
Commença à couver
Sous les prières et les supplications
Et dans les petites villes
La pitié que les gens éprouvaient
À l’égard de ces affamés
Se mua en colère, et puis en crainte
Alors les shérifs assermentèrent
Des armées de nouveaux adjoints
Et se firent expédier en toute hâte
Fusils, grenades à gaz et munitions
Et la pluie tombait sans répit
Les rivières débordaient, inondant le pays
Sur le foin humide
Dans les granges où l’eau filtrait
Par les fentes des toits
Des femmes poitrinaires
Mettaient des enfants au monde
Des vieillards mouraient
Recroquevillés dans les coins
Et les coroners ne pouvaient plus
Redresser les cadavres
La pluie cessa
L’eau stagnait dans les champs
Reflétant le ciel gris
Puis elle s’écoula lentement
Et la terre s’emplit de murmures
Pas de travail
Avant le printemps
Pas de travail
Et si pas de travail
Pas d’argent
Pas de pain
Monotone et régulière
Elle noyait les grandes routes
Car les rigoles étaient insuffisantes pour assumer l’écoulement
Alors des grappes d’hommes, trempés jusqu’aux os
Vêtus de loques dégoulinantes, leurs chaussures en bouillie
Sortirent des tentes et des granges surpeuplées
Barbotant dans les mares fangeuses
Ils gagnèrent les villes
Envahirent les boutiques, les bureaux de secours
Mendiant un peu de nourriture
Essuyant toutes les humiliations
Pour un morceau de pain
Essayant de voler, de mentir
Et bientôt une colère désespérée
Commença à couver
Sous les prières et les supplications
Et dans les petites villes
La pitié que les gens éprouvaient
À l’égard de ces affamés
Se mua en colère, et puis en crainte
Alors les shérifs assermentèrent
Des armées de nouveaux adjoints
Et se firent expédier en toute hâte
Fusils, grenades à gaz et munitions
Et la pluie tombait sans répit
Les rivières débordaient, inondant le pays
Sur le foin humide
Dans les granges où l’eau filtrait
Par les fentes des toits
Des femmes poitrinaires
Mettaient des enfants au monde
Des vieillards mouraient
Recroquevillés dans les coins
Et les coroners ne pouvaient plus
Redresser les cadavres
La pluie cessa
L’eau stagnait dans les champs
Reflétant le ciel gris
Puis elle s’écoula lentement
Et la terre s’emplit de murmures
Pas de travail
Avant le printemps
Pas de travail
Et si pas de travail
Pas d’argent
Pas de pain