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Les deux pétards by Richard Desjardins Lyrics

Genre: country | Year: 2011

Ses beaux yeux comme un lac immense
Prenant un noyé à la fois
Elle les montrait comme une offense
À ceux qui en avaient pas droit

On rêvait tous d’être son amant
Dans notre ti scrapbook personnel
Celui qui s’ouvre en s’endormant
En plein milieu, une photo d’elle

Des fois elle rentrait dans l’hôtel
Une boule de quille dans nos grosses bières
Pour ressortir par la ruelle
On se r’couchait sur nos civières

Des fois, les filles chantaient la messe
Du prochain qui serait choisi
Son destin marqué sur la fesse:
«Mourir d’amour ou d’jalousie»

Arrive un jour, d’on ne sait où
Un loup alpha en cuir d’agneau
Les filles lui roulaient des yeux doux
En espérant des p’tits signaux
Bien en vue sur son tabouret
Y’envoye un clin d’œil à’barmaid
Pour lui confier en mode secret:
«Beauté, j’aurais besoin d’ton aide

Dans toutes les villes y’a une déesse
Inaccessible même pour le pimp
Lui dirais-tu qu’a m’intéresse
Que j’fais l’amour comme dans un film?»

Aux gars d’la place, même pas un regard
Dans son jeu d’cartes, y’a rien qu’du cœur
Y poigne une baguette au hasard
Et vide la grande table de snooker

Ses beaux yeux comme un lac immense
Prenant un noyé à la fois
Voilà qu’un grand pêcheur s’avance
Avec des mouches en fils de soie

La truite le spotte rien qu’en flairant
Y swigne sa ligne de belle façon
La tendre bouche s’ouvre tout grand
Gobe la mouche et crache l’hameçon

A dit: «Salut beau matamore
Tu m’intéresses comme ça s’peut pas
Viens avec moi au Commodore
On va aller faire du cinéma»
«Prière de ne pas déranger»
L’échelle Richter sous le matelas
Y’en avait même prêts à gager
Qu’ça shakerait jusqu’en Alaska

Pourtant durant des heures, des heures
Aucun signal vital sonore
Au lieu de trouver le bonheur
La femme de chambre trouva des corps

Une boule de quille su’a ville entière
Ça s’est rendu au Grand Journal
Toujours couchés sur nos civières
On appréciait not’vie normale

Un double meurtre? Une fuite de gaz?
Aucune marque, aucun poison
Même pas la moindre odeur d’extase
La cause du drame? Une seule raison

Le coroner lit le verdict:
«Ça s’est passé vers les minuit
Je suis formel, catégorique
Nos beaux pétards sont morts d’ennui»