Le Travail Part 1 by Mr Mondialisation Lyrics
Aujourd’hui, nous allons aborder la question du travail, depuis les années 80, on ne cesse de prédire la fin du travail, l’humanité était devenue si productive que les sociologues s’attendaient tous à voir le temps de travail diminuer, jusqu’à disparaître. Pourquoi nous retrouvons nous dans la situation inverse ? À devoir travailler plus pour gagner plus ?
Avant tout, qu’est ce que le travail ?
Le travail est un concept moderne issu du productivisme qui fera de notre civilisation la plus travailliste de toute l’histoire de l’humanité. Le mot travail vient du latin « TRIPALIUM », un instrument de torture. Dans l’antiquité, le travail était mal considéré, et réservé aux pauvres et aux esclaves. Le non-travail, l’ « OTIUM » était quand à lui, vu comme une source de liberté et de bonheur.
Au moyen âge, l’idéologie chrétienne va inverser les valeurs et faire du travail un moyen de plaire à dieu. Malgré la forte soumission au pouvoir, on ne travaillait à l’époque qu’un jour sur trois.
C’est avec la révolution industrielle et le développement du capitalisme que l’homme va se mettre à travailler comme jamais auparavant. Produire des richesses devient une finalité en soir. Grace à la lumière et à la maitrise du temps, on peut enfin travailler en dehors des heures naturelles. Le fordisme, le Taylorisme et enfin le Toyotisme, les nouvelles organisations du travail n’ont qu’un objectif : produire plus. En abusant de la force humaine couplée à celle de la machine, la productivité explose, les capitaux s’envolent et les travailleurs entrent dans l’ère de la consommation.
Alors que le travail était depuis 10 000 ans un effort physique ou intellectuel dans le but de répondre à un besoin, il est insidieusement devenu un emploi. C’est à dire la soumission d’un individu à un autre en échange d’argent. Cet argent permet à un individu d’acheter des objets que d’autres vont produire. Au début ce fut positif, les pauvres vont avoir soudainement accès à des biens de consommations et les plus riches, gonfler leurs capitaux. La production a continué d’augmenté chaque année et les besoins ont étés peu à peu remplacés par des envies. Les quantités produites furent telles que deux solutions étaient possibles : Soit diminuer le temps de travail, soit créer une société basé sur la consommation. C’est ce dernier choix que les syndicaux feront. Chacun commence à rêver de vivre dans le luxe, un peu comme son patron. Juste après la deuxième guerre mondiale, patrons et ouvriers s’accordent sur le pacte social qui veut concilier: productivisme, croissance, travail et consommation en échange d’un certains nombre de droits sociaux. Consommer devient à la fois un mode de vie et la condition même de la survie de l’emploi.
En quoi le travail est il un problème aujourd’hui ?
Tout d’abord qui dit travail dit consommation, dit besoins de ressources naturelles. Hors nos ressources ne sont pas éternelles. Il existe une empreinte écologique et sociale que l’occident dépasse largement. Aux USA, elle est dépassée de 6 fois, c’est à dire qu’il nous faudrait 6 planètes pour vivre tous comme eux. Par conséquent, être trop productif c’est prendre dans la bouche des plus pauvres leurs ressources, or la croissance nous oblige a être plus productif chaque année. Non seulement les ressources se font rares, mais elles viennent en majorité de pays éloignés du nôtre. Le productivisme qui se nourrit du travail de chacun rencontre sa première limite, matérielle.
Deuxièmement, le travail est une étape primordiale de l’économie matérielle, elle transforme la nature en produit utilisable. Lors du cycle de vie d’un objet, d’énormes quantités de pollution sont produites. Cela va dans les intrants chimiques dans l’agriculture, aux conservateurs dans nos aliments à la déforestation, en passant par la pollution pétrolière, la destruction des déchets ou le changement climatique. L’activité humaine crée cette pollution, et l’activité, c’est notre travail à tous. Ainsi, de nombreux boulots, sous prétextes qu’ils sont économiquement rentables sont inutiles, voir nuisibles pour la société. il est tout de même curieux que les secteurs les plus rentables soit aussi les plus critiquables. L’industrie pétrolière par exemple, la publicité, la pornographie, la finance, les médias et l’armement. Alors que l’éducation, la santé, l’aide sociale sont de plus en plus privatisés, englobés par la nécessaire rentabilité. Le développement durable apparait également dans l’incapacité de rendre propre l’ensemble de notre système, car la croissance ne cesse d’accentuer nos problèmes.
Ensuite, le travail doit être considéré en terme de « pouvoir » : contre votre travail vous gagnez un pouvoir d’achat qui vous permet de profiter du travail des autres. Le problème c’est que dans une situation de grandes inégalités sociales, le pouvoir d’achat est une manière de soumettre chaque classe sociale, à celle au dessus de soi. En achetant une télévision, vous utilisez votre pouvoir de faire travailler 200 personnes. Tout est jeu de pouvoirs à travers différents niveaux hiérarchiques du plus riche au plus pauvre. L’inégalité sociale est fondamentale dans ce système et doit même être préservée. Car plus le fossé entre riches/pauvres est grand plus la soumission des faibles est fortes, plus nous devons travailler pour soutenir la pyramide de la consommation. Le pire, c’est que nous n’avons pas vraiment le choix. Ainsi un français moyen est à la fois victime et bourreau.
Ensuite vient la conformité, évidemment il serait simple de moins travailler en consommant moins. C’est ici que la propagande des médias intervient. Le matérialisme doit être la norme du bonheur, la seule religion possible. Pas moins de 500 milliards d’euros sont dépensés en campagnes publicitaires chaque année pour créer le manque là où il n’existe pas, et ça marche ! L’imaginaire collectif est totalement soumis aux envies matérielles, en tout cas, pour bon nombre d’entre nous. Nous existons car nous possédons des choses. La soif de l’or devient le corollaire de cette frénésie consumériste. Évidemment, c’est aux USA qu’est née cette propagande, mais grâce à la mondialisation, les médias dominants n’ont pas tardés à s’aligner. Les divers acteurs économiques savent pertinemment que pour perpétuer ce rêve, il faut créer une population docile dont l’objet premier est celui d’acheter des produits, les leurs.
Rien de neuf ici. Rappeler vous de ce bon vieux Picsou, Partis de rien, travaillant dur, pour devenir le plus puissant. Alors que son neveu Donald, est exploité pour un salaire misérable. La doctrine capitaliste est enseignées aux enfants a leur insu, et ce bon vieux Donald, pauvre, obligé de travailler, c’est Nous, c’est Vous ! Nous aspirons tous à atteindre un mode de vie babylonien, détaché de la pauvreté, de nos angoisses, des autres humains, voire de la mort elle- même.
En réalité, ce rêve tourne court, car le nombre de suicides, de dépressions, de prise de drogue ou de médicaments est en augmentation constante en occident. Plus les médias amplifient nos envies, plus nous sommes malheureux. Et pourtant, nous nous perpétuons à croire que notre bonheur réside dans la taille de notre compte en banque, dans le nombre de pouce de nos téléviseurs ou dans les capacités de nos Smartphone. La publicité est un mirage sur un château de cartes. Un mirage qui alimente nos fantasmes et dont le pilier qui nous aliène est invisible. Cette folie collective qui s’est emparée de nous, nous empêche d’envisage la vie en société autrement que par la compétition, la réussite professionnelle et l’accès à l’argent. Même l’éducation est construite selon ce schéma.
Ceux qui risquent à s’en sortir sont stigmatisés, et vus comme des marginaux ou des fainéants. étonnant de constater que chez les personnes riches, le fait de ne pas travailler est gratifiant. C’est une marque de réussite, de prestige, glorifiée à travers les médias. Par contre, vivre proche du revenu de pauvreté est perçu à l’inverse comme avilissant, sale et source de dépendance. Ces perceptions sont en totales contradictions avec a réalité. En effet : les personnes riches sont totalement dépendantes de ce qu’elles consomment, donc de tous les travailleurs, vous et moi, qui créent ce dont ils ont besoin contre rémunération, dans l’espoir de rejoindre à notre tour le top de la pyramide. Le rejet du consumérisme matérialiste est ainsi vu très négativement en société car il représente un déni de la société tout entière.
Mr Mondialisation
Avant tout, qu’est ce que le travail ?
Le travail est un concept moderne issu du productivisme qui fera de notre civilisation la plus travailliste de toute l’histoire de l’humanité. Le mot travail vient du latin « TRIPALIUM », un instrument de torture. Dans l’antiquité, le travail était mal considéré, et réservé aux pauvres et aux esclaves. Le non-travail, l’ « OTIUM » était quand à lui, vu comme une source de liberté et de bonheur.
Au moyen âge, l’idéologie chrétienne va inverser les valeurs et faire du travail un moyen de plaire à dieu. Malgré la forte soumission au pouvoir, on ne travaillait à l’époque qu’un jour sur trois.
C’est avec la révolution industrielle et le développement du capitalisme que l’homme va se mettre à travailler comme jamais auparavant. Produire des richesses devient une finalité en soir. Grace à la lumière et à la maitrise du temps, on peut enfin travailler en dehors des heures naturelles. Le fordisme, le Taylorisme et enfin le Toyotisme, les nouvelles organisations du travail n’ont qu’un objectif : produire plus. En abusant de la force humaine couplée à celle de la machine, la productivité explose, les capitaux s’envolent et les travailleurs entrent dans l’ère de la consommation.
Alors que le travail était depuis 10 000 ans un effort physique ou intellectuel dans le but de répondre à un besoin, il est insidieusement devenu un emploi. C’est à dire la soumission d’un individu à un autre en échange d’argent. Cet argent permet à un individu d’acheter des objets que d’autres vont produire. Au début ce fut positif, les pauvres vont avoir soudainement accès à des biens de consommations et les plus riches, gonfler leurs capitaux. La production a continué d’augmenté chaque année et les besoins ont étés peu à peu remplacés par des envies. Les quantités produites furent telles que deux solutions étaient possibles : Soit diminuer le temps de travail, soit créer une société basé sur la consommation. C’est ce dernier choix que les syndicaux feront. Chacun commence à rêver de vivre dans le luxe, un peu comme son patron. Juste après la deuxième guerre mondiale, patrons et ouvriers s’accordent sur le pacte social qui veut concilier: productivisme, croissance, travail et consommation en échange d’un certains nombre de droits sociaux. Consommer devient à la fois un mode de vie et la condition même de la survie de l’emploi.
En quoi le travail est il un problème aujourd’hui ?
Tout d’abord qui dit travail dit consommation, dit besoins de ressources naturelles. Hors nos ressources ne sont pas éternelles. Il existe une empreinte écologique et sociale que l’occident dépasse largement. Aux USA, elle est dépassée de 6 fois, c’est à dire qu’il nous faudrait 6 planètes pour vivre tous comme eux. Par conséquent, être trop productif c’est prendre dans la bouche des plus pauvres leurs ressources, or la croissance nous oblige a être plus productif chaque année. Non seulement les ressources se font rares, mais elles viennent en majorité de pays éloignés du nôtre. Le productivisme qui se nourrit du travail de chacun rencontre sa première limite, matérielle.
Deuxièmement, le travail est une étape primordiale de l’économie matérielle, elle transforme la nature en produit utilisable. Lors du cycle de vie d’un objet, d’énormes quantités de pollution sont produites. Cela va dans les intrants chimiques dans l’agriculture, aux conservateurs dans nos aliments à la déforestation, en passant par la pollution pétrolière, la destruction des déchets ou le changement climatique. L’activité humaine crée cette pollution, et l’activité, c’est notre travail à tous. Ainsi, de nombreux boulots, sous prétextes qu’ils sont économiquement rentables sont inutiles, voir nuisibles pour la société. il est tout de même curieux que les secteurs les plus rentables soit aussi les plus critiquables. L’industrie pétrolière par exemple, la publicité, la pornographie, la finance, les médias et l’armement. Alors que l’éducation, la santé, l’aide sociale sont de plus en plus privatisés, englobés par la nécessaire rentabilité. Le développement durable apparait également dans l’incapacité de rendre propre l’ensemble de notre système, car la croissance ne cesse d’accentuer nos problèmes.
Ensuite, le travail doit être considéré en terme de « pouvoir » : contre votre travail vous gagnez un pouvoir d’achat qui vous permet de profiter du travail des autres. Le problème c’est que dans une situation de grandes inégalités sociales, le pouvoir d’achat est une manière de soumettre chaque classe sociale, à celle au dessus de soi. En achetant une télévision, vous utilisez votre pouvoir de faire travailler 200 personnes. Tout est jeu de pouvoirs à travers différents niveaux hiérarchiques du plus riche au plus pauvre. L’inégalité sociale est fondamentale dans ce système et doit même être préservée. Car plus le fossé entre riches/pauvres est grand plus la soumission des faibles est fortes, plus nous devons travailler pour soutenir la pyramide de la consommation. Le pire, c’est que nous n’avons pas vraiment le choix. Ainsi un français moyen est à la fois victime et bourreau.
Ensuite vient la conformité, évidemment il serait simple de moins travailler en consommant moins. C’est ici que la propagande des médias intervient. Le matérialisme doit être la norme du bonheur, la seule religion possible. Pas moins de 500 milliards d’euros sont dépensés en campagnes publicitaires chaque année pour créer le manque là où il n’existe pas, et ça marche ! L’imaginaire collectif est totalement soumis aux envies matérielles, en tout cas, pour bon nombre d’entre nous. Nous existons car nous possédons des choses. La soif de l’or devient le corollaire de cette frénésie consumériste. Évidemment, c’est aux USA qu’est née cette propagande, mais grâce à la mondialisation, les médias dominants n’ont pas tardés à s’aligner. Les divers acteurs économiques savent pertinemment que pour perpétuer ce rêve, il faut créer une population docile dont l’objet premier est celui d’acheter des produits, les leurs.
Rien de neuf ici. Rappeler vous de ce bon vieux Picsou, Partis de rien, travaillant dur, pour devenir le plus puissant. Alors que son neveu Donald, est exploité pour un salaire misérable. La doctrine capitaliste est enseignées aux enfants a leur insu, et ce bon vieux Donald, pauvre, obligé de travailler, c’est Nous, c’est Vous ! Nous aspirons tous à atteindre un mode de vie babylonien, détaché de la pauvreté, de nos angoisses, des autres humains, voire de la mort elle- même.
En réalité, ce rêve tourne court, car le nombre de suicides, de dépressions, de prise de drogue ou de médicaments est en augmentation constante en occident. Plus les médias amplifient nos envies, plus nous sommes malheureux. Et pourtant, nous nous perpétuons à croire que notre bonheur réside dans la taille de notre compte en banque, dans le nombre de pouce de nos téléviseurs ou dans les capacités de nos Smartphone. La publicité est un mirage sur un château de cartes. Un mirage qui alimente nos fantasmes et dont le pilier qui nous aliène est invisible. Cette folie collective qui s’est emparée de nous, nous empêche d’envisage la vie en société autrement que par la compétition, la réussite professionnelle et l’accès à l’argent. Même l’éducation est construite selon ce schéma.
Ceux qui risquent à s’en sortir sont stigmatisés, et vus comme des marginaux ou des fainéants. étonnant de constater que chez les personnes riches, le fait de ne pas travailler est gratifiant. C’est une marque de réussite, de prestige, glorifiée à travers les médias. Par contre, vivre proche du revenu de pauvreté est perçu à l’inverse comme avilissant, sale et source de dépendance. Ces perceptions sont en totales contradictions avec a réalité. En effet : les personnes riches sont totalement dépendantes de ce qu’elles consomment, donc de tous les travailleurs, vous et moi, qui créent ce dont ils ont besoin contre rémunération, dans l’espoir de rejoindre à notre tour le top de la pyramide. Le rejet du consumérisme matérialiste est ainsi vu très négativement en société car il représente un déni de la société tout entière.
Mr Mondialisation