Sonnet by Louise Talma Lyrics
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison
Et puis est retourné, plein d'usage et raison
Vivre entre ses parents le reste de son âge !
Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?
Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux
Que des palais Romains le front audacieux
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :
Plus mon Loire gaulois, que le Tibre latin
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin
Et plus que l'air marin la doulceur angevine
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison
Et puis est retourné, plein d'usage et raison
Vivre entre ses parents le reste de son âge !
Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?
Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux
Que des palais Romains le front audacieux
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :
Plus mon Loire gaulois, que le Tibre latin
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin
Et plus que l'air marin la doulceur angevine