La jeune Tarentine by Charles Koechlin Lyrics
Pleurez, doux alcyons, ô vous, oiseaux sacrés
Oiseaux chers à Thétis, doux alcyons, pleurez!
Elle a vécu, Myrto, la jeune Tarentine
Une vaisseau la portait aux bords de Camarine
Là, l'hymen, les chansons, les flûtes, lentement
Devaient la reconduire au seuil de son amant
Une clef vigilante a, pour cette journée
Dans le cèdre enfermé la robe d'hyménée
Et l'or dont au festin ses bras seraient ornés
Et pour ses blonds cheveux, les parfums préarés...
Mais seule sur la proue, invoquant les étoiles
Le vent impétueux qui soufflait dans ses toiles
L'enveloppe; Étonnée et loin des matelots
Elle crie, elle tombe, elle est au sein des flots
Elle est au sein des flots, la jeune Tarentine;
Son beau corps a roulé sous la vague marine;
Thétis, les yeux en pleurs, dans le creux d'un rocher
Aux monstres dévorants eut soin de le cacher
Par ses ordres bientôt les belles Néréides
L'élèvent au-dessus des demeures humides
Le portent au rivage, et dans ce monument
L'ont au cap de Zéphir déposé mollement;
Puis, de loin, à grands cris appelant leurs compagnes
Et les nymphes des bois, des sources, des montagnes
Toutes, frappant leur sein et trainant un long deuil
Répétèrent en choeur autour de son cercueil:
"Hélas! chez ton amant tu n'es point ramenée;
Tu n'as point revê-tu la robe d'hyménée
L'or autour de tes bras, n'a point serré de noeuds;
Les doux parfums n'ont point coulé sur tes cheveux."
Pleurez, doux alcyons, ô vous, oiseaux sacrés
Oiseaux chers à Thétis, doux alcyons, pleurez!
Oiseaux chers à Thétis, doux alcyons, pleurez!
Elle a vécu, Myrto, la jeune Tarentine
Une vaisseau la portait aux bords de Camarine
Là, l'hymen, les chansons, les flûtes, lentement
Devaient la reconduire au seuil de son amant
Une clef vigilante a, pour cette journée
Dans le cèdre enfermé la robe d'hyménée
Et l'or dont au festin ses bras seraient ornés
Et pour ses blonds cheveux, les parfums préarés...
Mais seule sur la proue, invoquant les étoiles
Le vent impétueux qui soufflait dans ses toiles
L'enveloppe; Étonnée et loin des matelots
Elle crie, elle tombe, elle est au sein des flots
Elle est au sein des flots, la jeune Tarentine;
Son beau corps a roulé sous la vague marine;
Thétis, les yeux en pleurs, dans le creux d'un rocher
Aux monstres dévorants eut soin de le cacher
Par ses ordres bientôt les belles Néréides
L'élèvent au-dessus des demeures humides
Le portent au rivage, et dans ce monument
L'ont au cap de Zéphir déposé mollement;
Puis, de loin, à grands cris appelant leurs compagnes
Et les nymphes des bois, des sources, des montagnes
Toutes, frappant leur sein et trainant un long deuil
Répétèrent en choeur autour de son cercueil:
"Hélas! chez ton amant tu n'es point ramenée;
Tu n'as point revê-tu la robe d'hyménée
L'or autour de tes bras, n'a point serré de noeuds;
Les doux parfums n'ont point coulé sur tes cheveux."
Pleurez, doux alcyons, ô vous, oiseaux sacrés
Oiseaux chers à Thétis, doux alcyons, pleurez!