Martin by Alexandre Poulin Lyrics
Martin avançait lentement
Vers la grosse Cadillac noire
Sous l’œil des trois hommes de main
Y allait sans doute mourir ce soir
Y r’pensait à sa soirée
Son pouls déchirait ses veines
Laissez-moi donc vous la conter
Sa p’tite histoire en vaut la peine
Y en a qui rêvent d’être des vedettes
D’autres de jouer dans’ Ligue nationale
Martin rêvait d’être dans l’racket
Et pis de blanchir de l’argent sale
À vingt ans, c’était pus un p’tit gars
Commençait même à faire sa marque
Un jour, y s’rait dans’ Mafia
Pis il roulerait en Cadillac
À soir, y f’sait son premier coup
Pour le king du racket
Celui dont on s’méfiait partout
De Kingston à Caraquet
L’gars en question, c’tait plus qu’un mythe
C’était une légende en personne
Depuis les années soixante-dix
Y était ben plus un Dieu qu’un homme
Personne ne sait à quoi il ressemble
Pas même ceux qui travaillent pour lui
Y porte toujours une cagoule blanche
Pis un trois-pièces Armani
Même que la légende racontait
Qu’il modifiait sans cesse sa voix
Comme ça, si on l’enregistrait
En cour, la preuve ne tiendrait pas
Y était brillant l’king du racket
C’pas pour rien qu’Martin était fier
D’être recruté par la vedette
Qui contrôlait le marché noir
Sa première mission était simple
Fallait qu’il ramasse une valise
Dans le casier numéro cinq
Pis qu’y ’a ramène derrière l’église
Discret, agile et futé
Il s’est fondu sous les caméras
Mais quand y a ouvert le casier
La valise était pus là
Y en croyait pas sa malchance
Y s’est dit: «Ça doit être un test
Ils veulent juste voir si mes nerfs flanchent
Pis si j’suis vraiment digne de respect»
En même temps, Martin ’tait pas con
Il savait que si c’était pas un test
On l’coulerait vite dans du béton
Pis on retrouverait jamais ses restes
Faque en arrivant d’vant l’église
Y a voulu se rassurer un peu
Y s’est fondu dans la pierre grise
Pour espionner une phrase ou deux
Mais en tournant l’coin du bâtiment
Derrière la benne à ordures
Y avait un type en complet blanc
Qui s’soulageait le long du mur
Quand l’homme s’est retourné
Y s’est pris l’cœur à deux mains
En deux secondes y était tombé
Derrière la benne devant Martin
Pis tout c’que voyait l’pauvre témoin
C’étaient les yeux morts sous la cagoule
Pis les gardes du corps un peu plus loin
Occupés à draguer une poule
Martin a même pas réfléchi
Pis y a fait’ ni une ni deux
Y a mis le complet Armani
Et pis la cagoule sur ses yeux
Martin avançait lentement
Vers la grosse Cadillac noire
Sous l’œil des trois hommes de main
Y allait sans doute mourir ce soir
L’habit l’habillait comme sur mesure
La cagoule y allait comme un gant
Mais en s’rapprochant des trois durs
Y s’sentait plus mort que vivant
Pourtant, on lui a ouvert la porte
Il s’est assis su’l’siège en cuir
Juste à côté de deux escortes
Qui s’embrassaient pour le plaisir
«Où va-t-on, monsieur?»
A d’mandé l’costaud aux lunettes
«On rentre, j’veux m’amuser un peu»
A répondu… l’king du racket
Vers la grosse Cadillac noire
Sous l’œil des trois hommes de main
Y allait sans doute mourir ce soir
Y r’pensait à sa soirée
Son pouls déchirait ses veines
Laissez-moi donc vous la conter
Sa p’tite histoire en vaut la peine
Y en a qui rêvent d’être des vedettes
D’autres de jouer dans’ Ligue nationale
Martin rêvait d’être dans l’racket
Et pis de blanchir de l’argent sale
À vingt ans, c’était pus un p’tit gars
Commençait même à faire sa marque
Un jour, y s’rait dans’ Mafia
Pis il roulerait en Cadillac
À soir, y f’sait son premier coup
Pour le king du racket
Celui dont on s’méfiait partout
De Kingston à Caraquet
L’gars en question, c’tait plus qu’un mythe
C’était une légende en personne
Depuis les années soixante-dix
Y était ben plus un Dieu qu’un homme
Personne ne sait à quoi il ressemble
Pas même ceux qui travaillent pour lui
Y porte toujours une cagoule blanche
Pis un trois-pièces Armani
Même que la légende racontait
Qu’il modifiait sans cesse sa voix
Comme ça, si on l’enregistrait
En cour, la preuve ne tiendrait pas
Y était brillant l’king du racket
C’pas pour rien qu’Martin était fier
D’être recruté par la vedette
Qui contrôlait le marché noir
Sa première mission était simple
Fallait qu’il ramasse une valise
Dans le casier numéro cinq
Pis qu’y ’a ramène derrière l’église
Discret, agile et futé
Il s’est fondu sous les caméras
Mais quand y a ouvert le casier
La valise était pus là
Y en croyait pas sa malchance
Y s’est dit: «Ça doit être un test
Ils veulent juste voir si mes nerfs flanchent
Pis si j’suis vraiment digne de respect»
En même temps, Martin ’tait pas con
Il savait que si c’était pas un test
On l’coulerait vite dans du béton
Pis on retrouverait jamais ses restes
Faque en arrivant d’vant l’église
Y a voulu se rassurer un peu
Y s’est fondu dans la pierre grise
Pour espionner une phrase ou deux
Mais en tournant l’coin du bâtiment
Derrière la benne à ordures
Y avait un type en complet blanc
Qui s’soulageait le long du mur
Quand l’homme s’est retourné
Y s’est pris l’cœur à deux mains
En deux secondes y était tombé
Derrière la benne devant Martin
Pis tout c’que voyait l’pauvre témoin
C’étaient les yeux morts sous la cagoule
Pis les gardes du corps un peu plus loin
Occupés à draguer une poule
Martin a même pas réfléchi
Pis y a fait’ ni une ni deux
Y a mis le complet Armani
Et pis la cagoule sur ses yeux
Martin avançait lentement
Vers la grosse Cadillac noire
Sous l’œil des trois hommes de main
Y allait sans doute mourir ce soir
L’habit l’habillait comme sur mesure
La cagoule y allait comme un gant
Mais en s’rapprochant des trois durs
Y s’sentait plus mort que vivant
Pourtant, on lui a ouvert la porte
Il s’est assis su’l’siège en cuir
Juste à côté de deux escortes
Qui s’embrassaient pour le plaisir
«Où va-t-on, monsieur?»
A d’mandé l’costaud aux lunettes
«On rentre, j’veux m’amuser un peu»
A répondu… l’king du racket