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Le carnet by Alexandre Poulin Lyrics

Genre: rock | Year: 2008

En ouvrant la porte, y’a dit:
«C’pas ben grand pour un quatre et demi
Mais j’ai une TV 27 pouces
Pis les bons disques, ben, j’les ai tous»

Y’avait jamais cru en l’amour
Lui, tout ce qui l’intéressait
C’était une nouvelle fille tous les deux jours
Pis de les noter dans son carnet

Il lui a fait visiter son appartement gentiment
En pensant ben
De finir par la chambre
Évidemment

Mais en traversant le couloir
Qui donne direct dans le salon
Elle ignore son dortoir
Pis elle s’assit dans le futon

Là, notre p’tit héros
Est un peu dérouté
Il s’enfarge dans ses mots
En pensant à un plan B
Il dit: «Moi, si j’étais toi
Je m’assoirais certainement pas là
Écoute, c’t’après-midi, y’a eu tout un dégât
Ben oui, le chien de ma cousine, qui s’appelle Tapioca
Ben j’veux dire que c’est pas ma cousine
Mais son chien qui s’appelle comme ça

Anyway, là c’que j’te propose
C’est de prendre une p’tite marche par ici
Tiens, chu galant, je t’offre même mon bras
On va s’installer dans mon lit»

«Attends un peu, mon ti-casque
P’t’être ben qu’on va baiser (qu’a y dit)
Mais avant ça, prends ça relax
Va falloir travailler (ah oui!)

Chu pas le genre de fille facile
Qui se laisserait rouler comme ça
Pour m’avoir le premier soir
T’as besoin de me jaser ça»

Fa’ que là, il lui a conté la fois
Où quand y’était petit
Y’était resté pris la langue sur un poteau de l’Hydro
Pis que ses amis étaient partis chercher l’appareil photo
Pis la fois où sa première blonde l’avait laissé devant tout le monde
Pis pire, la fois où à Ouija sa mère était revenue de l’au-delà
Lui dire: «J’t’aime encore, mon gars»
Parce que quand y’avait 15 ans
Le cancer y’a volé sa maman
Pis là, y’est venu les yeux pleins d’eau
Pis le cœur tout ce qu’il y a de plus gros
Pis une fois ben parti
Il s’est arrêté juste au milieu de la nuit
Fa’ que là, elle lui a souri
Pis elle a dit: «T’es ben correct
Pis en plus, t’es gentil
Pour c’que tu veux, O.K., chu prête»

Fa’ qu’il s’est approché
Pis il l’a embrassée doucement
En mettant la main
Dans sa brassière, évidemment

Après le marathon des soupirs
Il s’est mis à ronfler comme un bûcheron
Pis elle, dans le temps de le dire
Elle s’est éclipsée dans le salon

Le lendemain matin
Quand il s’est réveillé
Il se sentait tellement bien
C’était clair, en dedans, y’avait changé

La fille était partie
Avec ses souvenirs les plus chers
Pis tout ce qu’elle lui avait laissé
C’était la folle envie de la revoir

Il s’est mis à siffler
Sachant où il sortirait ce soir
Le bar du Mouton Blanc
Il serait loup vêtu de noir
Il s’est mis à chanter
Son cœur battait comme un tambour
Le vent avait tourné
Il venait de découvrir l’amour

Mais en entrant dans le salon
C’est là que son cœur a éclaté
L’amour était parti pour de bon
Avec son carnet pis sa TV